Jules BRANDT, ingénieur constructeur électricien,  est mobilisé en 1914, tout comme son frère Edgar. Blessé en octobre à coté de Beuvraigne, il est envoyé en convalescence au château de La Motte - transformé en hôpital -, sis à proximité de La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir).

 

Là, il se passionne pour l’étude des moyens d’attaque et de défense qu’il avait jugé insuffisants au front. Il dessine le plan d’un petit canon léger (obusier pneumatique) portatif – une vingtaine de kilos – que son frère conçoit ; Edgar démobilisé le fait réaliser par Léon GAUMONT, déjà célèbre pour soin cinématographe.  Présenté sur le champ de tir de Maisons-Laffitte, au Grand Quartier Général il est agréé.

Là, il se passionne pour l’étude des moyens d’attaque et de défense qu’il avait jugé insuffisants au front. Il dessine le plan d’un petit canon léger (obusier pneumatique) portatif – une vingtaine de kilos – que son frère conçoit ; Edgar démobilisé le fait réaliser par Léon GAUMONT, déjà célèbre pour soin cinématographe.  Présenté sur le champ de tir de Maisons-Laffitte, au Grand Quartier Général il est agréé.Dès lors, démobilisé, associé à M. FEUILLET, Jules crée à Crosne, en janvier 1915, une usine pour la fabrication des obus destinés à cet obusier de tranchées, qui sera manufacturé ailleurs sous l’autorité d’Edgar.

Il achète le moulin de Villeneuve-Saint-Georges et loue à M. DUPLAN des terrains dont il se rendra propriétaire plus tard. 

Il construit des ateliers, une cantine, une pouponnière pour les femmes mères qui fabriquent les munitions (dosage de la poudre des obus, sertissage, …), des salles destinées à l’équipement en vêtements spéciaux de travail.

Dans la vingtaine de casemates – sortes de champignons en béton recouverts de terre pour en assurer le camouflage et la protection – étaient entreposées les munitions

 

Pour assurer les transports, une petite voie ferrée reliait le moulin de Villeneuve-Saint-Georges à celui de Senlis en desservant tous ces « silos ».

Plusieurs centaines de femmes, de la commune et des villes avoisinantes, travaillent alors sur place.Cet obusier sera perfectionné au cours des années de guerre ; utilisé avec une pompe à main ou avec des bouteilles d’air comprimé, il pouvait atteindre une tranchée d’un mètre de large à 100 mètres de distance.

Les essais, les expériences afin d’obtenir des modèles de canons et de projectiles plus performants, étaient faits à Issy-les-Moulineaux.

 

 

Après la guerre, dès 1919, Jules BRANDT lance « l’Eclairage Rationnel », entreprise de matériel électrique dont les P.T.T., les « Chemins de Fer » et les terrains d’aviation furent les meilleurs clients

Parmi les cinq usines, celle de Crosne occupa jusqu’à une centaine de salariés.

 

Edgar continua dans la fabrication d’armement, mais, ferronnier d’art, il fabriqua aussi la porte d’entrée de la Tranchée des Baïonnettes à Verdun, le socle de la Flamme du Souvenir à l’Arc de Triomphe, et fut chargé de restaurer les grilles du château de Versailles.