Dans le cadre du 90ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, l'association Crosne et son patrimoine organise une exposition en deux temps :

 

 

(Pour le programme des journées du 10 et 11 novembre, en collaboration avec la municipalité, voir la partie   - 2  ci-dessous)

 

 

- 1) les journées du patrimoine (les 13 et 14 septembre 2008).

 

Le samedi 13 à 11h00, Monsieur le Maire a inauguré l'exposition en présence de personnalités du Val d'Yerres, des délégations d'associations d'anciens combattants et de membres de familles des Poilus crosnois.

Monsieur le Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants s'était excusé de ne pouvoir répondre par sa présence.

 

Ce jour, et pour la 1ère fois, l'obusier pneumatique de tranchées inventé par les frères Brandt a quitté son musée de Thalès armement (ex Brandt armement) de La Ferté Saint Aubin pour être présenté au Crosnois. Il faut rappeler que les munitions de cet obusier étaient fabriquées dans la propriété crosnoise des frères Brandt.

La population crosnoise et des environs s'est pressée à cette exposition, à la grande satisfaction des organisateurs et de la municipalité.

 

Le lundi les élèves de CM2 des écoles de Crosne, soit 5 classses, sont venus avec leurs enseignants s'imprégner de la vie des Poilus et de celles de leurs familles restées à Crosne.  A partir de là, ils produiront un travail qui sera présenté le 11 novembre au cours d'une rétrospective.

 

Au cours de ces journées, les visiteurs ont pu mieux appréhender la vie, les souffrances, les petites joies, les espoirs des Poilus crosnois, dans quelles circonstances ils ont donné leur vie pour la France.

Ils ont découvert comment la municipalité de l'époque a pu gérer le quotidien dans des difficultés énormes.

Ils ont appris que deux entreprises crosnoises ont travaillé pour la Défense nationale (Brandt et Baille-Lemaire), que des canons avaient été installés sur les hauteurs de Crosne pour la défense de la capitale.

Ils ont pu lire des lettres d'un Poilu crosnois échangées avec sa famille et voir des objets militaires prêtés par des Crosnois et ayant appartenu à leurs aïeux (Restants de capotes, caque, gaudillots, baIonnettes, coupe-chou; coupe papier, théière musulmane, tasses, vases, pendulette, divers objets usuels fabriqués par nos Poilus avec des douilles d'obus; livret militaire, citations et décorations ...).

 

- 2) Les journées du 10 et du 11 novembre (armistice de 1918) avec les élèves des écoles, avec pour base notre exposition.

* le 10 à partir de 18h15, allumage de la flamme du souvenir au momument aux Morts pour la France par des élèves, lecture de lettres d'un Poilu crosnois par les élèves, chanson et musiques ...

* le 11 à partir de 08 h 45 projection d'un film sur les actualités de la guerre, salle Paroles; à 10 h 15 dépôts de fleurs au pied de chaque tombe de nos soldats au cimetière; à 11 h 15 devant le monuments aux Morts pour la France cérémonie du 11 novembre avec lectures de lettres d'un de nos Poilus crosnois, et de la disparition en mer d'un de nos Poilus lors du naufrage de son bâteau le jour de ses 18 ans; chant; musiques; dépôts de gerbes et textes par les représentants des communes jumelées avec Crosne; après-midi conférence sur les soldats italiens pendant la Grande Guerre...


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Historique du naufrage, et du marin disparu POIRIER, lu

par le collège BELLEVUE le lundi 10 novembre 2008

 

Le GOLO

 

 

Petit paquebot de la compagnie Fraissinet de Marseille, il fut construit en 1905. Il mesure 83,30 mètres de long et 10,80 mètres de large. Sa vitesse est de 18 nœuds.

 

Il est réquisitionné le 7 novembre 1914. Armé en croiseur auxiliaire, il prend le nom de GOLO II. En 1914, il est utilisé comme patrouilleur sur les côtes de Corse et d’Italie. A partir de 1915, il est affecté en Méditerranée orientale et en 1917 il transporte le courrier de l’armée d’Orient.

 

Il est torpillé le 22 août 1917, au large de Corfou par le sous-marin UC.22 et coule en moins de 3 minutes. Il transportait 257 passagers et hommes d’équipage, parmi lesquels des officiers serbes et beaucoup de marins permissionnaires.

 

Il s’était distingué, avant son torpillage en sauvant des naufragés d’un vapeur anglais ayant été torpillé. Il avait par deux fois combattu le sous-marin allemand U.35 ce qui avait permis à deux navires de s’échapper.

 

RÉSUMÉ de la retranscription du rapport du lieutenant de vaisseau HEILMANN Commandant du Golo II.

 

« Le Golo II avait quitté Malte le 21 août 1917 à 15 heures et faisait route sur Corfou. Des sous-marins avaient été signalés le 21 sur zone, j’avais donné des ordres pour que la route fût faite en zigzags.

 

Le 22, à 11h35, une détonation sourde retentit. Une secousse violente ébranla le navire qui prit presque instantanément une inclinaison assez forte sur bâbord et sur l’arrière. Une torpille venait de frapper sur l’arrière du travers bâbord, au niveau du compartiment des machines.

Je donnais l’ordre de mettre aux postes d’évacuation et d’aller voir si le télégraphiste était en train de lancer le S.O.S.

Une minute ½ s’était à peine écoulée depuis l’explosion de la torpille qu’une seconde détonation  retentit soulevant une grosse gerbe d’eau, provenant des munitions que nous transportions.

 

Le navire s’enfonça avec une grande rapidité, presque complètement couché sur bâbord, et dans une position voisine de la verticale.

Je fus emporté par le flot, entraîné vers le fond, puis revins à la surface.

 

Le sous-marin émergea quelques minutes après l’engloutissement du bâtiment, rôda autour de l’épave, fit quelques prisonniers supérieurs serbes et s’éloigna.

 

Une seule embarcation sur sept était intacte et 9 des 10 radeaux flottaient, couverts de naufragés.

Les naufragés furent sauvés le 23 par le Rorqual.

L’équipage et les passagers du Golo II ont fait preuve d’une discipline, d’un sang froid et d’une énergie remarquable. De nombreux actes de dévouement et de présence d’esprit ont été accomplis. Malheureuse-

ment beaucoup resteront anonymes.

 

Nous avons à déplorer la perte de 42 hommes, disparus ou décédés ».

    

 

Parmi les marins disparus figure un de ceux dont le nom est inscrit sur notre monument aux morts.

 

Il s’agit de l’apprenti marin, Alfred Fernand POIRIER,  matricule 43.168.

 

Il est né le 22 août 1898 à Paris 17ème, et demeurait à Crosne.

 

Le jugement confirmant sa disparition fut rendu par le tribunal de Toulon le 23 décembre 1918 et l’acte transcrit sur les registres de Crosne le 7 janvier 1919.

 

Il était célibataire et dans le civil il exerçait la profession

d’ajusteur.

 

Le jour de sa disparition, il aurait dû fêter ses 19 ans.

lettre du sergent Lamorelle à son épouse
lettre du sergent Lamorelle à son épouse

Remerciement à M. CLEMENT (THALES Armement ex BRANDT Armement)) qui nous a apporté l'obusier BRANDT

Exposition 2008 002
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Exposition 2008 078
Exposition 2008 079
Exposition 2008 050 2
Exposition 2008 063

Aperçu des textes

LES CHAMPS DE BATAILLE

 

 

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LES TRANCHEES

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LES PREMIERS SOINS

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LES ANIMAUX DANS LES TRANCHEES

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LES  COURRIERS

LES COURRIERS DE SOLDATS.doc
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LES PRISONNIERS

LES PRISONNIERS DE GUERRE.doc
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Entreprise d'optique de précision BAILLE - LEMAIRE

ENTREPRISE BAILLE-LEMAIRE.doc
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ENTREPRISE DE CONSTRUCTION DE CANONS PNEUMATIQUES DE TRANCHEES "BRANDT"

USINE BRANDT.doc
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Un de nos soldats "MORT POUR LA FRANCE"

LAMORELLE Emile Urbain.doc
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CROSNE PENDANT LA GUERRE 1914 - 1918.doc
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